
Et vous, candidats… il est peut-être temps de changer de paradigme et de reconnaître que vos soft skills sont celles qui pourraient faire la différence (ou non) lors d’un entretien.
Un directeur général d’une entreprise du CAC40 partageait récemment une réalité surprenante. Entouré d’une équipe d’experts en recrutement, avec des cabinets spécialisés pour détecter les talents, et lui-même doté d’un véritable instinct pour “lire” les candidats, il avouait néanmoins ceci : “Je me trompe une fois sur deux lors d’un recrutement.” Une fois sur deux. Pas vraiment ce que l’on s’attend à entendre de la part d’un dirigeant à ce niveau, n’est-ce pas ?
Et pourtant, c’est la norme. Oui, une erreur de recrutement sur deux est désormais acceptée, qu’il s’agisse d’un poste d’assistante, d’ingénieur, ou de commercial. Ce n’est pas faute d’avoir des CV bien fournis, des diplômes impressionnants et des années d’expérience. Le véritable problème est peut-être ailleurs.
La réalité est la suivante : on continue à recruter des personnes pour ce qu’elles savent faire, alors que ce qui compte réellement, c’est qui elles sont.
→ 40 à 50 % des employés quittent leur poste dans les 18 mois. Avant même d’avoir appris où se trouve la machine à café
→ Seuls 10 à 15 % échouent à cause de leurs compétences techniques. Autrement dit, même s’ils sont des experts dans l’utilisation du dernier logiciel en vogue, cela ne les empêchera pas de réaliser (mutuellement) qu’il y a un problème de “fit”
→ 85 à 90 % des échecs sont dus à des problèmes d’attitude. Mauvaise communication, manque de volonté ou d’aptitude à réapprendre, intelligence émotionnelle limitée… Bref, les soft skills font souvent défaut
→ On recrute encore et toujours en priorisant les diplômes, l’expérience et ce jargon technique omniprésent. Résultat : on recrute mal, on gère mal, et on recommence
→ Pourtant, il est possible de recruter en misant d’abord sur la personnalité, même si cela reste plus difficile pour certains postes
→ Ce qu’il faut, c’est un véritable changement de perspective : mettre l’accent sur l’attitude et le potentiel, et pas uniquement sur les compétences techniques
→ Une personne embauchée pour ses qualités humaines est beaucoup plus susceptible de rester dans l’entreprise. Le turnover ? Réduit. L’absentéisme ? Diminué
→ Comme l’a souligné un PDG américain : “Dans la plupart des entreprises, on passe 2 % de son temps à recruter, et 75 % à corriger les erreurs de recrutement.” Cherchez l’erreur
→ Il est possible de former quelqu’un à acquérir de nouvelles compétences, mais l’attitude ? Bonne chance. Si un candidat ne possède pas les qualités humaines nécessaires, l’intégration dans votre écosystème sera un long chemin semé d’embûches
Bref, recruter pour l’attitude est un impératif. Le compromis idéal est d’identifier les compétences essentielles, mais de miser davantage sur le comportement. Que l’on parle de “recruter pour l’état d’esprit”, de “recruter pour les qualités humaines” ou d’“embaucher pour l’aptitude comportementale”, l’objectif est le même.
Si vous ne l’avez pas encore fait, il est crucial de revoir vos méthodes de recrutement. L’avenir de votre entreprise en dépend.
Quant à vous, candidats, il est temps de mettre vos soft skills en avant. Vraiment.
Évaluez et quantifiez vos compétences transférables, vos expertises, mais surtout, placez vos soft skills au cœur de votre candidature. Car dans le monde du travail actuel, c’est votre attitude qui fera toute la différence, bien plus que votre expertise technique.
Nous avons justement un outil conçu pour cela. Peut-être est-il temps de l’essayer ?