Cigarette Allumée, Ego Écrasé : La Course Qui Redéfinit le Dur

20 mars 2025
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Une clope allume le départ : bienvenue dans l’enfer de la Barkley

Une clope qui s’allume. 60 heures plus tard, t’es soit fini, soit un mythe. Pas de demi-mesure. Oublie la gloire clinquante, les podiums pour Instagram et les médailles à deux balles. La Barkley Marathons, c’est pas ça. Elle te brise ou te forge, ici pas de CV , pas de diplôme. Juste des tripes. Un concentré de Soft.Skills. La course la plus dure du monde ? Sans contestation. 

Finis-la, t’es un GOAT – un "Greatest of All Time". Mais même les cadors s’y crashent, le nez dans la boue et l’ego en compote.

Mardi 18 mars 2025, le coup d’envoi a été donné dans le Frozen Head State Park, Tennessee. Au deuxième tour – sur cinq– ils n'étaient plus que 6 sur 40 au départ. Au troisième tour. Tous hors délais. Certain on continué pour au moins finir la ‘fun race’. Certains bossent ce truc pendant cinq ans. Cinq Ans !. Un Graal perso, une obsession qui dévore. La veille, la SaintéLyon a bazardé ses 11 000 dossards en quatre heures. Le trail et la course sur route, c’est la surenchère : plus de monde, plus cher, plus loin. OK, plus beau aussi, faut l’avouer – ces paysages te filent des frissons entre deux crampes. Mais loin de ces courses surmediatisées, la Barkley c’est une bouffée d'authenticité.

 

La Barkley, l’anti-bling-bling

Ironie du sort, la Barkley a démarré hier, en mode ninja. Pas de date gravée dans le marbre, pas de compte à rebours Hollywood. Tu sais juste que ça tombe un jour, et t’as une heure pour te préparer quand ça sonne. Pas de Vangelis en fond, pas de speaker qui hurle comme un forain. Non. Lazarus Lake, le cerveau sadique de l’opération, allume sa clope, et bam, c’est parti. Pas de sponsors qui flashent, pas de médaille en plastoc, pas d’arche triomphale. Juste la Yellow Gate, cette porte jaune mythique qui te nargue au départ et te juge au retour – si t’as la chance d’y revenir. La liste des coureurs ? Secret défense. Pour suivre, direction X, les tweets énigmatiques de Keith Dunn. C’est mystique, brut, authentique. T’es seul face à toi-même. 

Comme au boulot : les apparences, ça vaut que dalle. Ce qui compte, c’est ce que tu fais, pas ce que tu montres. Enfin presque…Disons que sur la Barkley c’est le cas.

 

Pourquoi c’est un enfer ?

Alors, qu’est-ce qui rend cette course si hardcore ? :

  • 5 tours dans le Frozen Head State Park : un terrain qui te hait personnellement. Une prison au milieu.
  • 12 heures max par tour : tu traînes, t’es viré. Next.
  • Pas de montre, pas de GPS, pas d’assistance : juste toi, une carte froissée, une boussole et tes neurones.
  • Pas de sentier : tu te tapes les ronces, les rochers, les pentes. Bon courage.
  • Des pages de livres à récupérer : ouais, faut ramasser des bouts de bouquins planqués pour prouver que t’es passé. Tordu, mais culte. Tu arraches la page qui correspond à ton numéro de dossard.
  • Des pentes à 30 % : t’es pas un coureur, t’es un alpiniste sans corde.
  • 60 heures non-stop : pas de pause, pas de pitié. Sauf une courte toutes les 12 heures.

Chaque coureur doit analyser, s’orienter, décider avec presque rien en main. Ça te parle ? 

C’est le taf, version sauvage. Pas de process tout fait, pas de chef qui te tient la main. C'est en mode délivre et Demerdeden Sie Sich.

Cette année, certains ont cru malin de coller un vétéran comme une ombre. Erreur. Beaucoup se sont plantés dès le premier tour. Laz a balancé un “unimpressed” bien senti, avec des mots qui cognent (restés secrets). La leçon ? Ne sois pas un suiveur. Au boulot comme dans la Barkley, les followers se perdent. Les leaders, eux, tracent leur voie, même si ça fait mal. Ça s’appelle l’autonomie, et c’est une arme de guerre.

 

Les soft skills qui font la diff’

La Barkley, c’est pas qu’une question de jambes. C’est un crash-test de tes soft skills, ces trucs qu’aucun diplôme t’apprend. Résilience d’abord : tu prends des claques, tu te relèves, tu repars. Adaptabilité ensuite : pas de GPS, pas de plan B, tu ajustes en live ou t’es mort. Esprit critique aussi : suivre un “vétéran” sans réfléchir, c’est le ticket pour l’échec. Faut penser par toi-même, peser tes choix. Cette course, c’est le boulot en accéléré : un projet qui déraille, un deadline qui te nargue, un boss qui te lâche. T’as pas le choix, tu te débrouilles. Et ceux qui s’en sortent ? Ce sont les malins, ceux qui savent lire entre les lignes et pivoter quand tout s’effondre.

 

Une communauté qui te sauve

Les finishers, c’est une poignée. Depuis 1986, 20 gus ont bouclé les cinq tours dans les 60 heures – certains en redemandent, les fous. Mais les autres, ceux qui mordent la poussière, ils font pas que rentrer chez eux en pleurant. Ils partagent. Leurs erreurs, leurs astuces, leurs leçons. Ici, pas de compet’ à l’arrache : l’esprit collaboratif domine. Comme dans une équipe pro qui déchire : tu tombes, un collègue te file un tuyau, et la prochaine fois, t’es plus fort. C’est ça, l’apprentissage collectif. Un soft skill en or : savoir donner et prendre du feedback, même quand t’as le moral dans les chaussettes.

 

L’inscription, un défi avant le défi

Et t’as pas encore tout vu. Même chopper un dossard, c’est un parcours du combattant. Faut écrire une lettre à Laz Lake – ou le trouver en chair et en os, si t’es un ninja. Mais ses coordonnées ? Un mystère qui bouge chaque année. Si t’es pris, pas de “félicitations”. Non, tu reçois une lettre de condoléances. “Désolé, t’es foutu.” Bienvenue dans le game. Comme un entretien d’embauche tordu : faut prouver que t’en veux, que t’as du cran. Ça filtre les touristes.

 

La Barkley, un miroir du taf et de la vie

Au fond, la Barkley, c’est quoi ? Un reflet sans filtre de la vraie vie et du monde pro. Elle fout les costauds à genoux et couronne les résilients, les rusés, les authentiques. Pas de raccourci, pas de bluff. La gloire, tu la gagnes avec tes tripes, pas avec un PowerPoint bien ficelé. Comme au boulot : les diplômes, c’est mignon, mais ce qui te fait grimper, c’est ta capacité à encaisser, à apprendre, à te réinventer. Ne pas être un follower, c’est la clé. Les suiveurs stagnent, les autonomes avancent. Et les soft skills – résilience, adaptabilité, collaboration – sont ton kit de survie, sur les pentes du Frozen Head comme dans une salle de réunion.

 

2025, l’année où Laz rigole moins

Petite actu : en 2024, cinq warriors ont fini, dont Jasmin Paris, première femme à dompter la bête, à 99 secondes près. Laz a juré que ça ne se reproduirait pas. Il a tenu parole. 2025, c’est un bain de sang. Pas de finishers dès le deuxiéme tour.

Un peu comme une Reorg au boulot !

Alors si demain l’ascenseur est en panne et tu dois prendre l’escalier. Benh dis rien, et grimpe…

 

 

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