Le Paradoxe du Feedback : Croissance ou Validation

29 nov. 2024
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Le paradoxe du feedback : “Va te faire voir” ou “Validez-moi, s’il vous plaît”

 

Le feedback demeure l’un des outils les plus puissants et authentiques pour progresser, tant sur le plan personnel que professionnel. Pourtant, il suscite des réactions ambivalentes, voire paradoxales, chez certaines personnes. D’un côté, certains le rejettent et estiment qu’ils n’ont rien à prouver ou qu’ils sont au-dessus de la critique. De l’autre, ces mêmes individus sont souvent pendus à leurs réseaux sociaux, obsédés par leurs statistiques et avides de validation de leur image à travers des likes, des partages et des commentaires.

 

Alors, pourquoi cette contradiction ? Et comment réconcilier ces attitudes avec une démarche plus saine et constructive du feedback ?

 

1. Le refus du feedback structuré : entre fierté et peur

 

Il y a des gens qui, dès qu’on leur parle de feedback, répondent par un haussement d’épaules ou adoptent une posture défensive, voire fermée. Les phrases fusent : “Prends-moi comme je suis”, “Changer, c’est pour les autres” ou encore “Va te faire voir avec ton feedback”.

 

À première vue, ces réactions semblent relever de l’assurance ou de la fierté. En réalité, elles dissimulent souvent autre chose : la peur. Peur d’être critiqué, peur de voir son image écornée, peur de découvrir des vérités inconfortables. Voici quelques profils fictifs qui illustrent cette posture :

 

L’infaillible : “Je n’ai pas besoin de feedback”

Pour ces personnes, demander un feedback est un aveu de faiblesse. S’en remettre aux autres ? Elles pensent que leurs actions ou leurs résultats parlent d’eux-mêmes et que tout le monde devrait les accepter tels qu’ils sont.

     •           Ce qu’elles pensent : “Je sais ce que je vaux, je n’ai pas besoin que quelqu’un vienne me dire ce que je fais bien ou mal.”

     •           Ce qu’elles craignent : Que le feedback ne remette en question cette conviction profondément ancrée.

 

Le sceptique : “Le feedback, c’est pour te casser”

Certaines personnes peuvent rejeter le feedback suite à de mauvaises expériences passées. Peut-être ont-elles reçu des retours maladroits, voire malveillants, qui n’étaient ni constructifs ni bienveillants.

     •           Ce qu’elles pensent : “Le feedback, c’est juste un prétexte pour me critiquer.”

     •           Ce qu’elles craignent : De revivre une situation où elles se sont senties diminuées ou mal jugées.

 

Le fataliste : “Changer ? Pourquoi faire ?”

Ces personnes ne rejettent pas tant le feedback par fierté que par dépit. Elles estiment que leurs défauts sont immuables ou que leurs efforts ne changeront rien à la perception que les autres ont d’elles. À quoi bon l’effort ?

     •           Ce qu’elles pensent : “Je suis comme je suis, les autres n’ont qu’à s’adapter.”

     •           Ce qu’elles craignent : Que le feedback leur demande un effort qu’elles n’ont ni l’énergie ni l’envie de fournir.

 

2. Le paradoxe des réseaux sociaux : une validation par procuration

 

Et pourtant, ces mêmes personnes, qui rejettent l’idée d’un feedback structuré, passent parfois des heures à optimiser leur profil LinkedIn, à vérifier combien de likes leur dernier post a reçus ou à scruter les commentaires sous leurs publications. Pourquoi ?

 

Les réseaux sociaux offrent une validation personnelle à faible exposition et avec un risque limité. Un petit like ou un commentaire flatteur est perçu comme une approbation implicite, sans avoir à affronter un feedback direct ou nuancé. Par extrapolation, c’est une confirmation de leur valeur, mais dans un format édulcoré et non menaçant. On évite soigneusement les vérités inconfortables qu’un feedback authentique pourrait révéler.

 

Un contrôle illusoire de l’image

Sur LinkedIn ou Instagram, on contrôle parfaitement ce qu’on montre : des succès, des pensées inspirantes, des compétences valorisées. En revanche, demander un feedback, c’est accepter de laisser d’autres définir une partie de notre image.

     •           Les réseaux sociaux : “Je montre ce que je veux que les autres voient.”

     •           Le feedback structuré : “Je découvre ce que les autres voient réellement.”

 

3. Une opportunité pour des outils comme fairception

 

L’existence de ce paradoxe est précisément ce qui rend des outils comme fairception si pertinents. En s’appuyant sur un feedback anonyme, non jugeant et orienté vers les soft skills, fairception permet de réconcilier les deux attitudes : l’envie de validation des autres et la peur du jugement. Voici comment :

 

Une perception bienveillante plutôt qu’un jugement

Contrairement à un entretien trop conventionnel ou un feedback sur-intellectualisé qui pourrait perdre de son authenticité, fairception propose une vision juste mais bienveillante. Les retours ne visent pas à critiquer mais à révéler comment une personne est perçue, suivant le fruit d’une expérience de mise en situation réelle.

     •           Message clé : “Ce n’est pas une critique, c’est un miroir.”

 

Des insights concrets, pas des chiffres abstraits

Contrairement aux likes ou aux vues, qui ne mesurent qu’une popularité superficielle, fairception permet de comprendre pourquoi vous êtes apprécié et comment vous êtes perçu. Vous ne découvrez pas seulement si vous avez un impact, mais aussi pourquoi vous avez un impact.

     •           Message clé : “Vous savez combien de personnes ont liké votre post. Mais savez-vous pourquoi les gens vous apprécient vraiment ?”

 

Un outil qui valorise plutôt qu’il ne juge

L’objectif n’est pas de changer qui vous êtes, mais de révéler vos forces et de vous permettre de les valoriser davantage. En d’autres termes, le feedback structuré devient un moyen de renforcer ce que vous faites déjà bien.

     •           Message clé : “Ce n’est pas une critique, c’est une opportunité de mieux vous comprendre.”

 

4. Une réconciliation possible : passer de l’illusion à la révélation

 

Ce paradoxe entre rejet du feedback et quête de validation est profondément humain. Il s’agit moins d’une contradiction que d’une tension entre la peur du jugement et le désir d’être vu, reconnu et apprécié. En proposant une approche bienveillante et structurée, des outils comme fairception peuvent transformer cette tension en opportunité.

 

Conclusion : Le feedback, une validation augmentée

 

Le feedback structuré n’est pas l’ennemi des réseaux sociaux ; il en est le prolongement logique. Là où LinkedIn vous donne une illusion de validation, des outils comme fairception vous permettent d’aller plus loin, en explorant non pas combien vous êtes vu, mais comment vous êtes perçu.

 

Et si, au lieu de craindre le feedback, nous commencions à le voir comme une version augmentée des likes et des commentaires ? Une forme de validation qui va au-delà des apparences et nous rapproche de ce que nous sommes réellement. Après tout, être vu, c’est bien. Mais être compris, c’est mieux.

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