
N’avez-vous jamais ressenti que vous étiez l’outsider ? Que vous ne rentriez pas dans les cases ? À contre-courant des normes établies, avec ce subtil sentiment d’être toujours un peu e mouton noir du troupeau? Peut-être avez-vous dû justifier un “accident de parcours” – un trou dans le CV, une reconversion, ou encore ce diplôme qui ne correspondait pas aux standards – tout en vous demandant si vous n’étiez pas un imposteur dans un monde qui prône la conformité ? Bref que vous sortiez du moule.
Autrefois, l’atypisme était vu d’un mauvais œil. “Comment ? Vous osez être différent et prétendez vous présenter à moi ?” . On vous regardait de travers, comme si vous aviez échoué à respecter les règles du grand jeu de la vie professionnelle. On vous faisait sentir coupable, avec cette petite voix intérieure qui chuchotait : “Ne t’éloigne pas trop des sentiers battus.” Aujourd’hui encore, ces jugements persistent, mais demain ? Le script est en train de se réécrire, et l’outsider pourrait bien devenir la nouvelle norme.
Car le futur du travail se résume en un mot : ATYPIQUE.
On est tous l’atypique de quelqu’un ou de quelque chose. Après tout, un concept, une idée, une personne ne deviennent atypiques qu’au regard de ce qui est considéré comme “normal”. Mais qui décide de cette normalité ? Et à quoi bon s’y conformer, surtout quand elle s’effrite chaque jour un peu plus ?
Nos profils, nos emplois, nos écosystèmes : tout devient atypique. Les carrières linéaires, les parcours bien tracés, les organisations pyramidales ? Désuets. Dans un monde où l’innovation est constante, où la technologie redessine les contours de nos vies, l’atypique est en passe de devenir le nouveau normal.
Dans le futur du travail, les normes d’hier voleront en éclats :
Carrières non linéaires
Fini le parcours classique “un job pour la vie”. Désormais, les travailleurs seront des caméléons, passant d’un secteur à l’autre, sautant d’un rôle à un autre, toujours à l’affût des nouvelles opportunités. C’est l’adaptation, cette soft skill par excellence, qui sera leur atout maître…couplée avec un zest de curiosité et envie d’apprendre.
Le fameux CDI à vie ? Une relique d’un autre temps. À l’avenir, même si la transformation est graduelle et mettra un peu de temps, chacun se constituera un portefeuille professionnel diversifié, mêlant freelancing, consulting et projets à durée variable. Le tout, souvent simultanément. Cela peut sembler déroutant, mais n’est-ce pas déjà ce que font bon nombre d’entrepreneurs ? Une diversification du risque, version carrière.
Les travailleurs ne choisiront plus un emploi uniquement pour le prestige d’une grande entreprise ou pour un bureau avec vue. Ils chercheront à faire sens, à se reconnecter avec leurs valeurs. Le futur du travail sera fait de missions qui résonnent avec l’authenticité et la cohérence individuelle. Travailler pour un grand nom, c’est bien ; travailler pour une cause qui vous anime, c’est mieux.
Ah, le bon vieux 9 à 5 ! Ce rythme imposé est déjà en train de fondre comme neige au soleil. Avec la pandémie, une porte s’est ouverte, et bien des travailleurs qui ont goûté à la flexibilité n’envisagent plus de revenir en arrière. On parle de ceux qui ont quitté les grandes villes pour les provinces, tout en conservant une ou deux journées en présentiel par semaine dans la capitale. Merci, le TGV !
Les entreprises ne seront plus figées dans des structures pyramidales. À la place, on verra des équipes agiles, créées sur mesure pour un projet, dissoutes une fois celui-ci achevé pour se recomposer ailleurs. Un mélange de talents internes et externes, où chacun apporte sa spécialité pour résoudre des problématiques en constante évolution.
Les tâches répétitives et fastidieuses seront confiées à des algorithmes, à l’automatisation. Mais le vrai levier sera l’humain, capable de créativité, de réflexion critique et d’empathie, des compétences que l’on appelle aujourd’hui soft skills, et qui feront la différence dans le monde de demain.
Et vous, comment voyez-vous ce futur atypique ? Ce qui était impensable il y a cinq ans est désormais la réalité. Imaginez dans cinq ans, ou dans quinze ans. Peut-être vos enfants vivront-ils dans un monde où ce que l’on considère aujourd’hui comme atypique sera non seulement accepté, mais valorisé.
En somme, le futur sera épique parce qu’il sera atypique.